Le restaurant Dragon Boat, situé dans le centre d’Auckland, a fermé ses portes après 31 ans d’activité, marquant la fin d’un chapitre de l’histoire de la cuisine cantonaise de la région et soulignant les importantes contraintes auxquelles sont confrontés les établissements de restauration. Le restaurant d’Elliott Street attire les gourmets locaux et asiatiques depuis 1994 grâce à ses saveurs originales, ses spécialités de barbecue et ses dim sum.

En raison d’une dette d’environ 1,4 million de dollars, l’établissement est en liquidation. La majeure partie de cette somme est due au propriétaire, NDG Asia Pacific Limited, dirigé par le millionnaire singapourien Furu Ding. Cette situation est intenable en raison des retards de paiement des loyers, de la hausse des dépenses d’exploitation et réglementaires, et des effets persistants de la pandémie sur la fréquentation et les revenus.
Dragon Boat Restaurant – Key Information
Catégorie | Détails |
---|---|
Nom | Dragon Boat Restaurant |
Ouverture | 1994 |
Fermeture | 2025 (liquidation) |
Spécialité | Cuisine cantonaise, dim sum, barbecue |
Localisation | Elliott Street, Auckland CBD |
Propriétaire foncier | NDG Asia Pacific Limited (Furu Ding) |
Liquidateur | Grant Reynolds, Reynolds & Associates |
Dettes totales | 1,396,717 $ |
Créanciers prioritaires | Salariés : 53,743 $, GST & PAYE : 84,864 $ |
Actifs connus | Véhicule : 29,294.67 $, biens et équipements : 16,369 $ |
Référence |
Selon le liquidateur Grant Reynolds, les actifs comptabilisés ne comprennent qu’une voiture d’une valeur de 29 294,67 $ et quelques biens immobiliers et équipements d’une valeur de 16 369 $, ce qui indique un écart important entre le montant des créances et les fonds disponibles pour rembourser les créanciers non prioritaires. L’impact immédiat sur l’environnement économique du secteur de la restauration est démontré par le fait que les fournisseurs, l’administration fiscale et d’autres créanciers sont toujours en attente de remboursement.
Le directeur Guochao Cui a admis que le ralentissement économique, le renforcement des exigences réglementaires et la pression sur les loyers figuraient parmi les causes de la faillite. Ces difficultés ont été aggravées par l’épidémie, qui a contraint les restaurateurs à faire face à des restrictions sanitaires, à des dépenses d’exploitation plus élevées et à une incertitude persistante quant au nombre de clients.
Le restaurant Dragon Boat a bénéficié d’une importante couverture médiatique en plus de ses avantages financiers. Le restaurant a été mis en avant dans une vidéo promotionnelle diffusée plus tôt cette année par le maire d’Auckland, Wayne Brown, qui a sollicité l’avis des habitants sur le plan d’affaires annuel du conseil municipal. Cette vitrine a mis en valeur l’importance culturelle et sociale du restaurant, ainsi que son rôle de lien entre la cuisine asiatique et les communautés locales.
La fermeture du restaurant rappelle la vulnérabilité des entreprises de restauration, en particulier celles jouissant d’une solide réputation et d’une forte présence médiatique. Elle rappelle également que diversifier les sources de revenus et investir dans des méthodes de résilience financière est désormais nécessaire pour prospérer dans une économie métropolitaine impitoyable.
Le contexte immobilier a également joué un rôle important. NDG Asia Pacific Limited, propriétaire d’importants projets immobiliers, dont un gratte-ciel résidentiel de 52 étages sur Albert Street, gère l’Atrium, où se trouvait auparavant le restaurant. La pression financière a été exacerbée par la combinaison de loyers et de coûts fixes élevés, illustrant l’impact potentiel de la structure foncière et de l’emplacement sur la réussite d’une entreprise.
Les créanciers prioritaires, comme le fisc et les employés, sont particulièrement touchés. L’importance de la protection sociale et fiscale, notamment en cas de faillite, est soulignée par le fait que les employés recevront 53 743 $, tandis que la TPS et le PAYE totalisent 84 864 $. Le recouvrement des créanciers non prioritaires pourrait être limité, ce qui met en évidence la complexité des partenariats commerciaux dans le secteur de l’hôtellerie.
L’importance de la marque et de l’image est encore plus soulignée par cette liquidation. La visibilité de Dragon Boat a été accrue grâce au film du maire, mais même une présence médiatique significative n’a pas suffi à surmonter les obstacles structurels et économiques. Cela souligne la nécessité d’une gestion financière rigoureuse, conjuguée à des actions de marketing et de relations publiques.